Bonjour à tous,
Pas très actif depuis l’ouverture de ce site, mais le départ est de plus en plus proche, dans 18 jours je serais en train d’embarquer pour Campo, dans le sud ouest du Cameroun.
Cette année encore je part pour former à la création et l’animation d’un site internet. Comme mon choix initial de l’an dernier au Bénin, pour un parc national, celui de Campo Ma’an. En espérant cette fois que cette mission ne soit pas changé au dernier moment.
Je vous laisse, avec un peu d’historique sur le parc et les missions réalisées :
Localisé à la pointe sud-ouest du Cameroun, le Parc National de Campo Ma’an (PNCM) est situé dans la province du Sud, à cheval entre les départements de l’Océan et de la Vallée du Ntem. L’ensemble de la zone recouvre une superficie de 777 600 ha (zone de protection intégrale de 264 064 ha et zones tampon) soit à peu près 16 % de la région du Sud. C’est le seul parc du réseau national se distinguant par un contact direct avec l’espace marin sur la côte Atlantique. C’est aussi au Cameroun l’unique habitat du mandrill, singe classé vulnérable sur la liste rouge de l’UICN (espèce de la classe A). Sa proximité avec la Réserve de Rio Campo en Guinée Equatoriale lui confère une dimension transfrontalière. Campo Ma’an est enfin inscrit sur la liste des 8 sites majeurs témoins dans le cadre de la mise en œuvre du PSFE (Programme Sectoriel Forêt-Environnement, conçu comme un programme national de développement sectoriel établi pour la mise en œuvre de la politique de gestion durable et participative des ressources forestières et fauniques du Cameroun). Il, et figure également sur la liste des 13 aires protégées majeures du réseau mondial du WWF, parmi les 33 sites prioritaires du RAPAC (Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale) qui vise à l’amélioration de l’état et de la gestion des aires protégées de l’espace de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ainsi qu’à leur valorisation. Dans ce cadre, il contribue à la collecte des données sur la biodiversité et des données socioéconomiques dans le contexte de la mise en place de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC).
Aujourd’hui, le PNCM compte 52 salariés et écogardes et 9 bénévoles travaillant chacun pour le compte de l’un des services suivants :
– La « conservation » qui coordonne l’ensemble des activités de gestion du Parc et de sa périphérie (gestion des ressources financières, matérielles et humaines, coordination de la mise en œuvre du Plan d’Aménagement), élabore le plan de travail, le budget annuel et les rapports techniques à soumettre aux Comités ;.
– Le comité de gestion qui valide le budget et le plan de travail annuel, évalue la mise en œuvre du Plan d’Aménagement du Parc, adopte les propositions du Comité Scientifique, harmonise les interventions des acteurs en vue de la gestion durable des ressources ;
– Le comité scientifique qui vérifie la qualité scientifique des travaux de recherche et de suivi écologique, valide les résultats des recherches menées dans le Parc et sa périphérie, assure la promotion du Partenariat entre les institutions de recherche et le Parc, détermine la pertinence des activités de gestion durable des ressources, identifie les possibilités de financement des activités de recherche.Une dizaine de guides et pisteurs travaillent également dans le parc mais sont gérés par des associations locales comme KODEVIR, Comité Paysan Forêt, GIC Motour, Kudu’Atube, GIC Basse Protomar ou Ankoelon (village riverain du parc).
Le parc Parc reçoit chaque année une subvention de l’État camerounais qui lui permet de couvrir les frais de fonctionnement (entretien des bureaux, approvisionnement en matériel de bureau, indemnités de missions à l’extérieur du site etc.). Il reçoit également l’appui plus ponctuel de divers partenaires dont depuis 2003, une assistance financière de la Fondation pour l’Environnement et le Développement au Cameroun (FEDEC) en compensation des dégâts causés par l’oléoduc Tchad – Cameroun sur les forêts côtières. La FEDEC finance, à travers l’association internationale WWF (ici organe de gestion des fonds COTCO, Cameroon Oil Transportation Company) les activés de lutte anti-braconnage. Dans ce cadre, le WWF mobilise des contributions financières complémentaires. Ces appuis ont permis de conduire les études d’élaboration du plan d’aménagement validé en 2006.
Depuis le début de la mise en œuvre du plan d’aménagement, les appuis de ces partenaires portent sur le financement des activités de surveillance du parc, le suivi écologique des grands et moyens mammifères (singes, gorilles, céphalophes bleues, mandrills, buffles, éléphants, chimpanzés, pangolins, antilopes, sitatunga), le renforcement de capacités du service de la conservation et la négociation des accords de cogestion.
L’appui peut également couvrir certains besoins logistiques et techniques:par exemple dotation par le WWF de 9 GPS, 8 boussoles, 6 tentes de campement, kit de cuisine, tenue et imperméables etc. Dotation de l’Ambassade des Etats-Unis également portant sur 8 motos 16 talkie-walkietalkies-walkies, 4 radios fixes. Dotation du MINFOF de 3 paires de jumelles, 4 motos et un véhicule 4X4 pour le suivi du site d’habituation du gorille et pour la réalisation des inventaires fauniques dans le parc.
Certaines formations ont également été suivies par le personnel ; celle par exemple du WWF portant sur le suivi écologique et à la gestion de contentieux, appui à la négociation des accords de cogestion. Par ailleurs, deux accords avec des opérateurs privés ont été établis : Wijma pour l’exploitation de la route traversière et HEVECAM s’agissant de la mise en œuvre de leur plan de gestion environnemental et enfin un accord avec les populations autochtones riveraines du parc portant sur les modalités d’utilisation des ressources du parc. Un accord a également été établi en 2012 avec les mairies de Campo et AKom II portant sur la valorisation de l’écotourisme dans et autour du parc.
Les différents moyens alloués ont également permis d’interpeller 77 braconniers en 2012 (19 ont été mis aux arrêts), de faire reculer le braconnage transfrontalier et de réduire les indices de braconnage dans le parc (pièges campement etc.). 693 dépouilles d’animaux ont été saisies en 2012 (2 319 entre 2007 et 2012).
Dans le cadre du projet de formation et d’équipement du Service de la Conservation du PNCM, il était prévu la mise en place d’un site web car le parc a notamment pour mission de rechercher, établir et maintenir les liens avec tous les acteurs pouvant contribuer à l’atteinte de ses objectifs.
Un site Web a donc été mis en place en 2009 et présente les différentes activités du parc, informe sur l’actualité du parc et fournit la liste des contacts au sein de la structure. Ce site a été créé avec l’appui technique de Planète Urgence et peut être consulté à l’adresse www.parcdecampomaan.com
Cependant, les personnes formées pour la maintenance et la mise à jour du site web ont été mutées et aucune mise à jour n’a été réalisée depuis maintenant 2 ans. Le seul outil de communication du PNCM vers l’extérieur est ainsi laissé à l’abandon, cela a pour conséquences un manque de visibilité du parc : Lles rapports d’activité, la valorisation des sites touristiques, la sensibilisation du public à la conservation de la biodiversité et l’information sur les relations avec les nouveaux grands acteurs (Ccomplexe industrialo-portuaire de Kribi et projet du barrage hydroélectrique de Memve’élé) sont autant de thématiques vitales et non promues. Il s’agit donc de former le nouveau personnel du service de la conservation à l’animation du site web et à sa mise à jour, mais aussi de les aider à la rédaction d’un manuel de procédures consignant tous les éléments à connaître et maîtriser en matière de mise à jour d’un site internet.